Du cinéma

mai 2025

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Quelques questionnements et doutes autour du cinéma à l'heure de l'Anthropocène (work in progess)

Préambule


Nous regardons, confortablement installés, le monde s’effondrer sans jamais (vraiment) le filmer. Mais participer au brouhaha ambiant est une décision difficile. 


Il est de moins en moins concevable de fabriquer des images. 


Si elles ont toutes déjà été faites, le travail consiste alors à les dénicher, puis à les agencer. Je crois à la toute puissance du montage. Refaire des images est un gâchis de moyen.


Faire des films de seconde main.


Si une image vient à manquer, elle prend alors toute sa force.

Le cinéma a perdu sa puissance politique

En image, il est souvent question de propagande. Le cinéma a perdu ce pouvoir au profit des géants d’Internet. Il n’intéresse plus le pouvoir politique. Il a ainsi perdu toutes ses capacités de subversion. Il est devenu un simple produit de consommation. Il n'est plus soutenu par les institutions que pour son rôle dans l'économie. On parle de contenu, d'industrie culturelle, d'innovations techniques, de box-office...

Désindustrialiser le cinéma

La contrainte financière est intrinsèque au cinéma.


Aujourd’hui réaliser un film est devenu plus simple techniquement, moins coûteux et accessible à tous, à condition de ne pas répondre aux sirènes de la surenchère de la post-production. 


Mais quel est l'intérêt de faire un film en 8K ?


Décors fastueux, effets spéciaux, stars bankables, cela ne fait pas un film, mais un produit répondant à des normes “qualité” définies par les diffuseurs. 


Pour rentabiliser un investissement cinématographie, un film doit avoir un potentiel international (ce qui implique une esthétique, un casting, des lieux de tournage, un système de co-productions internationales afin de multiplier les aides, etc.), la liste des logos en générique des films s’allongent. Faire un film n’est plus un exercice créatif, mais financier.

Expérimental

Je n’aime pas la notion de cinéma expérimental car elle se définit par rapport au cinéma dit “classique” de fiction qui serait une sorte de mètre étalon. 

Mais quel rapport entre un film de Marguerite Duras et un film de Stan Brakhage.


Dans ma pratique, je n’expérimente rien. Je cherche simplement un moyen d’exprimer une idée ou une sensation à partir d’images et de sons. Les expérimentations de cinéma (au sens scientifique) ont déjà été faites par les pionniers, aujourd’hui il n’y a que redite. Reste à choisir dans le panel des modes d’expression qui s’offrent à nous, celui correspondant au but recherché qu’il soit conceptuel et/ou esthétique.


Aujourd'hui le cinéma dominant est un cinéma sans expérience.

Le spectateur

À venir

Le droit d'auteur

je ne vais pas me faire que des amis, mais je ne suis pas convaincu par le droit d'auteur.

On le voit bien, il favorise essentiellement les gros poissons, c'est aussi clairement un frein à la diffusion démocratique des oeuvres.

Le sujet est complexe, l'enjeu financier pour certains est important, mais il faudrait sortir de toute cette logique, je crois au système de licence globale, à la logique des licences Creative Commons et de l'opensource que l'on retrouve souvent en informatique. Les mêmes qui soutenaient hier la loi HADOPI, proteste aujourd'hui face à l'hégémonie des grandes plateformes. Mais celle-ci à engendrer cela. Si à l'époque la licence globale avait été retenue, nous n'en serions certainement pas là.

Un monde sans cinéma

Inutile d’imaginer le monde sans cinéma, il est là, tapis sous nos yeux.